Numéro 65 Bulletin épidémiologique
Editorial
Ce dernier numéro de l’année 2014 est essentiellement consacré à la surveillance en santé animale et en hygiène alimentaire sous ses différentes composantes : vigilance par rapport à des dangers sanitaires exotiques, développements méthodologiques pour de nouvelles modalités de surveillance, évaluation de dispositifs de surveillance, ou encore résultats de plans de surveillance et de contrôle : présence de Salmonella dans les saucissons secs ; résidus phytosanitaires en production végétale primaire.
Ainsi, un premier article est consacré à l’émergence en Calabre d’Aethina tumida, le petit coléoptère des ruches, danger sanitaire de catégorie 1, qui fait des ravages dans les pays et continents dans lesquels il s’est implanté. Rien ne permet à ce stade de dire si l’émergence de ce ravageur pourra être contrôlée, et il est particulièrement important de suivre l’évolution de la situation épidémiologique en Italie. Cet article, qui a vocation a être repris pour être diffusé largement dans le monde de l’apiculture, a aussi pour objectif de sensibiliser l’ensemble des acteurs à la vigilance vis-à-vis de ce ravageur.
Un deuxième article présente des développements méthodologiques visant à étudier la pertinence à mettre en place un dispositif de surveillance d’indicateurs de santé non spécifiques (« surveillance syndromique ») pour la surveillance des maladies abortives chez les bovins. Dans un contexte de situation épidémiologique favorable (pays officiellement indemne) visà- vis de dangers sanitaires réglementés (brucellose, mais aussi par exemple fièvre de la vallée du Rift), il convient en effet de concevoir des dispositifs de surveillance complémentaires. Il paraît clair que la déclaration obligatoire des avortements ne peut à elle seule prétendre être un dispositif de surveillance exhaustif et réactif si l’une de ces maladies exotiques venait à être introduite ou ressurgir.
En la matière, l’analyse conjointe de l’évaluation de trois dispositifs de surveillance événementielle de maladies exotiques (pestes aviaires, peste porcine africaine et fièvre aphteuse) met en évidence des axes d’amélioration communs et engage la réflexion sur la mise en oeuvre de dispositifs de surveillance par filière de production, et en concevant des dispositifs dédiés à des groupes de maladies partageant certaines manifestations cliniques.
Enfin, un dernier article traite de l’évolution récente des politiques communautaires de santé animale, et fait suite à la première partie de cette analyse parue dans le BE 62. Le comité de rédaction du BE vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année 2014.
Le comité de rédaction